7 difficultés auxquelles on ne s’attend pas quand on vit à l’étranger

vivre à l'étranger

Vivre à l’étranger ? Oui s’il vous plaît ! Expatriée depuis presque une décennie, je ne regrette pas mon choix. Mais dire que la vie dans un autre pays n’est que bonheur et paillettes n’aurait pas de sens. Des frustrations surmontables liées au fait de ne pas réussir à se faire comprendre correctement lorsque l’on commence à vivre au quotidien dans une langue étrangère à des situations plus difficiles comme la peine que l’on cause parfois à nos proches en partant loin, j’ai vécu, et vis toujours, toutes sortes de moments délicats liés à l’expatriation. Il y a les difficultées matérielles que l’on anticipe, et pour lesquelles on tente de s’organiser le mieux possible (trouver un logement, ouvrir un compte en banque, faire des virements bancaires entre deux pays). Et puis il y a les autres, ces choses pas toujours faciles auxquelles on avait vaguement pensées – ou pas – et pour lesquelles il n’existe pas de recette miracle. J’espère que cela vous fera sentir moins seul(e) dans votre propre vie à l’étranger, ou vous aidera à vous préparer si vous vous apprêtez à partir !

Les gens qui nous manquent

Vous aviez bien anticipé que la famille et les amis proches vous manqueraient, mais la réalité de ce sentiment est parfois plus forte qu’on ne pensait, surtout pour ceux qui s’expatrient sur le long terme. Le fait de rater certaines occasions comme des anniversaires ou des naissances provoque souvent un pincement au coeur. Même quand vous rentrez chez vous, c’est la course aux visites, à essayer de voir tout le monde, et, immanquablement, l’impossibilité d’y parvenir. La vie à l’étranger, surtout si elle se prolonge, “écrème”, involontairement, votre cercle d’amis : vous restez naturellement proche des quelques amis qui vous rendent visite à l’étranger ou avec qui vous êtes en contact le plus souvent, simplement parce que maintenir un lien aussi fort avec chaque personne que vous connaissiez dans votre pays d’origine est impossible. Vous avez votre nouvelle vie à l’étranger, et des amis à y voir également. Un point positif tout de même : quand vous voyez vos proches restés en France, vous en profitez pleinement !

Faire de la peine à ses proches

L’un des points les plus difficiles à gérer selon moi, mis à part pour quelques petits chanceux qui arrivent à maîtriser la situation comme des pros ou dont la famille internationale a l’habitude de vivre éloignée les uns des autres : le sentiment de culpabilité et la difficulté à accepter la peine que vous faites à certaines personnes qui sont tristes de vous voir partir. Parfois, cela s’arrange avec le temps : après quelques années, certains parents ou amis ont accepté que vous ne rentrerez surement pas. Mais ce n’est pas toujours le cas. Je ne l’ai pas vécu moi-même puisque je ne suis pas maman, mais beaucoup d’internationaux rencontrés en cours de route m’ont confié qu’ils se sentaient coupables de priver leurs parents de leurs petits enfants, ou de ne pas être proches d’eux durant leurs vieux jours, bien qu’ils sachent qu’ils ne souhaitent pas rentrer en France. Chaque situation est différente, mais beaucoup d’expats doivent gérer la peine que leur départ cause à leurs proches, et cette peine ne diminue pas toujours avec le temps.

Etre entre deux cultures

Bien entendu, se trouver entre deux pays, deux cultures et deux langues est avant tout une belle expérience. Mais il s’agit également d’une chose qui peut s’avérer difficile. Pas mal de personnes ont l’impression d’être des étrangers dans leurs pays d’accueil, et plus complètement français non plus lorsqu’ils rentrent chez eux.  Aussi, plus inattendu mais bien réel, le problème qui consiste à perdre un peu de votre français, puisqu’il ne s’agit souvent plus de la langue que vous pratiquez exclusivement au quotidien : incapacité à trouver un mot au cours d’une discussion en français et ne trouver que l’équivalent en anglais (ou dans la langue que vous parlez tous les jours), difficulté à parler de votre travail en français puisque votre vie professionnelle se fait dans une autre langue, emploi d’anglicismes qui font sourire vos amis en France… Autant de petites situations qui montrent que vous flottez un peu entre deux mondes sans appartenir à aucun à 100%, pour le pire mais aussi pour le meilleur !

Organiser les retours en France

Rentrer en France voir sa famille est avant tout un plaisir, et souvent quelque chose dont on se réjouit plusieurs semaines à l’avance. Mais cela a aussi un coût : un « budget famille » conséquent (payer les billets d’avion ou de train pour rentrer chez vous plusieurs fois par an, les coûts et la régularité dépendant bien entendu de votre pays d’expatriation), et un nombre de jours de congés réduits car vous retournez en France pendant au moins la moitié de vos vacances annuelles. Vous ne changeriez vos vacances au pays pour rien au monde, mais cela laisse moins de place à d’autres types de vacances, pour découvrir de nouveaux endroits !

Le mal du pays

Le mal du pays peut prendre diverses formes, durer deux jours ou deux ans, ne provoquer qu’une brève sensation de douleur ou une vague de tristesse qui balaie tout sur son passage. Il repart parfois aussi vite qu’il était apparu, par exemple si vous êtes triste car vous venez de rater un évènement familial en France pour lequel vous n’avez pas pu vous déplacer. Mais il peut aussi vous frapper de manière plus longue et profonde, si vous n’aimez pas ou plus le pays dans lequel vous avez élu domicile, pour une raison ou pour une autre. Je suis peu sujette au mal du pays depuis mon départ de France, mais je l’ai ressenti trois fois en 7 ans : une fois après une rupture difficile loin de ma famille juste après mon arrivée dans un nouveau pays, une fois au Portugal quand je me suis heurtée à de gros problèmes administratifs sans bien parler la langue locale, et une troisième fois après le vote du Brexit en Angleterre et la vague des unes de journaux xénophobes qui a déferlée sur le pays. Des situations différentes les unes des autres que je n’avais pas anticipées, accompagnées d’une arrière pensée : « les choses seraient plus faciles pour moi en France ». Mais dans mon cas, ce sentiment ne fait jamais que passer.

Les difficultés liées à la langue

Les difficultés liées au fait de vivre dans une langue étrangère que l’on ne maîtrise pas encore bien sont variées. Au début de ma vie dans des pays anglophones, mon problème principal n’a pas été, à ma grande surprise, de ne pas avoir assez de vocabulaire pour me faire comprendre. Même si je ne connaissais pas souvent les bons mots, je pouvais toujours utiliser un dictionnaire ou me faire comprendre en m’y reprenant à plusieurs fois. Le plus difficile pour moi a été que mon niveau d’anglais médiocre m’empêchait d’être totalement moi-même et d’exprimer ma personnalité. Je n’avais pas la même assurance, ni la possibilité de faire de l’humour qui fait mouche, puisque mes blagues tombaient souvent à plat. Je souriais beaucoup pour « meubler » la conversation (à tel point que je me souviens en avoir eu des crampes aux joues !), et pour cette raison, beaucoup de personnes pensaient que j’étais timide, et certainement un peu simplette aussi. J’étais en fait incapable d’enchaîner deux phrases de manière consécutive pour avoir une discussion intéressante. Bien entendu, il y a également le problème de ne pas pouvoir suivre certaines conversations, surtout les discussions de groupes lors de dîners ou dans des bars, à cause du bruit et du fait de décrocher. Aussi, même après des années de pratique d’une langue étrangère que l’on parle au quotidien et dans laquelle on devient bilingue, vous croiserez toujours le chemin de certains natifs de votre pays d’accueil qui ne comprennent pas votre accent car ils n’ont pas l’habitude de parler à des étrangers.

-> Mon article « 5 astuces pour apprendre une langue étrangère » se trouve ici !

Le sentiment d’être un étranger

Tout comme les autres points abordés dans cet article, le sentiment d’être un étranger peut couvrir toutes sortes de situations. Pas toujours négatives d’ailleurs, car il peut être sympathique d’être  « la française » au cours d’une soirée, à qui l’on pose des questions sur la culture ou les habitudes des habitants de l’hexagone. Mais ce sentiment peut aussi se décliner sous des formes moins plaisantes. Les commentaires xénophobes occasionnels, qui dans mon cas sont rares mais que j’ai bel et bien vécus, presque essentiellement depuis le vote du Brexit, et qui a été l’occasion pour moi de me frotter en Angleterre à plusieurs « plaisanteries » bien corsées : « Tu es française ? Tu vas te faire expulser de mon pays bientôt alors ? » (c’est tellement drôle ! Kill me now). Il y a aussi les quelques faux pas que l’on commet irrémédiablement dans une nouvelle culture, puisqu’on ne sait pas comment les choses fonctionnent. Je me souviens du regard choqué du premier médecin généraliste que j’ai vu à Londres il y a 6 ans : j’ai sorti ma carte bancaire pour régler la consultation, alors que celles de la NHS, l’organisme de santé national britannique, sont gratuites. On apprend vite !


Rendez-vous sur la page « Services » de mon blog pour tout savoir sur mes séances d’aide à l’expatriation

Un projet de vie expat ou un changement de vie professionelle en vue ? Je suis disponible pour vous aider dans votre projet de vie à l’étranger, quel qu’il soit, et propose des séances d’aide et de discussion par Skype. Je propose également des cours d’apprentissage de l’Anglais de tous les jours, ou relatif à votre domaine professionnel. Pour en savoir plus, rendez-vous sur cette page !

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Ecrit par :
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39 Commentaires

  • Ca me fait tellement plaisir de savoir que l’article te parle, et aussi de savoir que tu ressens certaines choses comme moi ! On se sent moins seules <3 Merci Pauline.

  • Coucou Gabrielle. Ton article vise nos sentiments d’expatriés au plus juste. Après presque 7 ans, c’est le numéro 2 qui m’embête le plus.. Si quelqu’un a une solution miracle !!
    Merci pour cet article,
    xxx Marie

    • Merci pour ton commentaire Marie, je suis vraiment heureuse que mon article corresponde à ce que tu ressens également dans ta vie à l’étranger. Hélas, pas de solution miracle je crois, faire de la peine à certains proches est en effet l’un des points qui revient le plus souvent quand je parle à d’autres personnes vivant à l’étranger. Je me dis que la seule solution est de se rappeler que nous sommes plus heureux là où nous sommes, et que peut-être si nous étions en France (ou n’importe quel autre pays d’où nous venons), nous aurions moins à donner à ceux qu’on aime, parceque nous ne serions pas nous même épanouis ? Juste une idée, je vais continuer à réfléchir 🙂 Bonne continuation à toi ! Gabrielle

  • C’est tellement vrai et surtout le numéro 2 dans mon cas! Nous quittons Londres pour Bruxelles bientôt et en partie pour nous rapprocher de notre famille tout en restant à l’étranger:). Nous verrons si cela fait une différence. Merci pour cet article très intéressant et réaliste!

    • Bonjour Maud, merci beaucoup pour ton commentaire, je suis vraiment heureuse de lire que tu te reconnais dans cet article ! La distance avec la famille n’est jamais facile à gérer, pour des raisons émotionnelles et/ou logistiques. Je te souhaite une belle vie à Bruxelles. Où se trouve ta famille en France ? Pourras-tu prendre le Thalys pour aller les voir ? Au plaisir de discuter à nouveau bientôt ! Gabrielle

  • Article géniale et important. Je suis une d’entre ceux qui ont perdue leurs langue maternelle, le français dans mon cas. Et j’ai toujours complexée. Et c’est vrai que je ne me sens pas « vraiment » française. D’un côté si, mais rentrer dans le pays, Je le gererais très mal. Mais, étant nomade éternelle depuis mon enfance, je ne changerais rien. En plus, je suis ce qu’on appelle un Cross-Cultural Kid, alors j’ai plusieurs choix ;et aussi des pays aux quels je me sens (dé)connectée. 🙂

    • Merci beaucoup pour ce commentaire ! Je comprends tout à fait, c’est parfois difficile de se voir perdre son français ! Et le sentiment d’appartenence ou de détachement par rapport à un pays évolue aussi en fonction des circonstance,s ce qui ne simplifie pas les choses, mais on fait avec ! Tu as l’air d’avoir un beau profil international en tout cas ! N’hésite pas à m’en dire plus si tu as envie de partager ton expérience, ça m’intéresse toujours 🙂 A très bientôt j’espère, Gabrielle

  • Wow, je découvre ton blogue après avoir écouté le podcast Expat Heroes dans lequel tu as été interviewé 🙂

    J’aime beaucoup ton approche de l’expatriation, merci de tes écrits !

    • Bonjour Alice ! Merci beaucoup pour ton message, et ravie de découvrir également ton très beau blog suite à ton commentaire ! Une expatriation au Canada pour toi, si j’ai bien compris. Tu as beaucoup de chance, c’est un pays magnifique ! Merci pour tes compliments, je suis ravie que mes articles te plaisent, à très vite j’espère 🙂 Gabrielle

      • Bonjour Gabrielle, oui expatriée au canada depuis 3 ans et demi 🙂 Et j’épouse un (militaire) canadien dans quelques semaines, donc je suis pour rester au Canada (et découvrir le canada/le monde de par ses mutations) 🙂

  • Je suis en accord total avec ton article.
    Pour le manque des proches, hier pendant mon cours de russe, j’ai dû dire ce qui me manquait le plus. J’ai répondu mon chat (oui, c’est mon bébé hein), et j’ai fondu en larmes.
    Pour la vie entre deux cultures. J’ai adopté une caractéristique russe qui ne plaît pas en France : être directe. Ne plus tourner autour du pot, prendre des pincettes ou user de x politesses pour dire quelque chose. C’est hyper plaisant, mais ma famille et mes proches ont beaucoup de mal avec ça.
    Une chose que j’aurais aimé savoir avant de m’expatrier : que j’allais perdre beaucoup d’amitiés. Certes, je me suis fait de nouvelles amitiés, très fortes, mais perdre mes amitiés en France, je l’ai très mal vécu. Les relations avec vos proches changent aussi. En m’expatriant, je savais que tout ne serait pas rose. Mais que j’allais perdre mes amis, même en faisant tous les efforts du monde pour les garder, je ne m’y attendais pas…

    • Bonjour Virgilia, et merci pour ton commentaire si sincère et touchant ! Je connais bien les sentiments que tu décris. La perte de certaines amitiés, notamment, est très difficile, surtout puisque cela arrive parfois sans que l’on s’en rende compte vraiment avec le temps et les emails/Skype qui s’espacent. Bonne continuation à toi en Russie, et j’espère que tu retrouveras ton chat (et ta famille !) pour Noël 🙂 A très bientôt, Gabrielle

  • Bonjour Gabrielle ! Ton article résume parfaitement ce que je ressens !

    Je m’attendais à des difficultés en m’expatriant mais honnêtement je ne pensais pas que ce serait si dur. Le plus difficile pour moi est l’absence des proches. J’avais une vie sociale très remplie en France et mes parents à quelques kilomètres. Du coup, avec deux petits bouts en bas âge c’était facile de souffler, d’aller boire un café ou de les laisser quelques heures pour aller voir les copines. Maintenant que je vis en Italie je me sens très isolée. En plus très peu de crèches et des coups exorbitants. Pas facile tous les jours.

    Le point sur le coût du retour est essentiel. Quand on a envisagé l’expatriation pour le travail de l’homme on s’est dit « oh c’est pas trop loin, au premier coup de blues, un petit saut en France ». Essence, péage, tunnel ça fait vite cher.

    Finalement mon exutoire c’est mon blog. Ça permet de faire sortir les choses et aussi de se rapprocher des autres.

    En tout cas bravo pour ton blog, vraiment super ! À bientôt !

    • Bonjour Charlène, et merci beaucoup pour ton commentaire, je suis ravie que l’article te plaise ! Merci également pour ton témoignage très touchant, tu as bien raison, les allers-retours coûtent beaucoup plus qu’on ne pense. Il faut vraiment s’y prendre à l’avance, ce qui rend la spontanéité en cas de coup dur un peu difficile ! Je viens d’aller découvrir ton blog, bravo, il est très fourni et complet ! Moi aussi, j’utilise mon blog un peu pour me sentir mieux quand le moral est en berne. Ca aide de parler avec d’autres personnes qui vivent à l’étranger je trouve ! Bonne chance pour la suite de ton aventure et à très vite 🙂 Gabrielle

      • Merci ! Oui c’est vrai que ça aide de parler, de mettre des mots sur ce qui est bien et sur ce qui l’est moins. J’ai cru comprendre que tu déménageais ! Bon courage ! Les cartons au bout d’un moment c’est pesant ! 🙂 À très bientôt !

  • Bonjour! Depuis plus de 7 ans expat aux US, ton article, je pourrais l’avoir écrit, on vit tous la même chose. Faire de la peine à ses proches, c’est le plus dur à vivre, priver mes parents de leurs petits enfants est très dur à vivre, j’ai parfois l’impression d’être égoïste. Mais je sais aussi me rappeler pourquoi je suis partie, pour travailler, en France le chômage est une telle cata!

    • Bonjour Ludivine, et merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis très heureuse que l’article te parle. Vivre à l’étranger est une belle expérience, avec ses hauts et ses bas, c’est certain. Je me reconnais aussi dans ce que tu dis sur le chômage en France : c’est ce qui m’a poussé à partir après l’obtention de mon diplôme il y a bien des années, et je ne le regrette pas. A très bientôt ! Gabrielle

  • Bonjour Ludivine,

    J’aime beaucoup la sincerite de ton article et comme beaucoup de personne je m’y retrouve egalement.
    Je vis actuellement en Nouvelle-Zelande (cela va faire 6 mois) avec mon compagnon (que j’ai rencontre la bas lors de mon premier sejour). J’ai choisi d’y vivre par amour du pays et par amour tout court et je ne regrette en aucun cas mon choix. Cependant, je t’avoue qu’en 6 mois d’expatriation, j’ai deja passe plusieurs phases de deprime/coup de mou/ mal-etre, que j’ai souvent du mal a comprendre et surtout a expliquer a mes proches.. Tout ce passe bien avec mon compagnon, je ne manque de rien, j;ai aussi beaucoup de soutien venant de sa famille, mais au fond il y a toujours ce petit decalage, se sentiment de flottement, d’etre la sans etre la, et puis parfois y’a tout qui lache…
    Tres honnetement, meme si je l’accepte, meme si je sais que ca fait parti du jeu, j’ai encore du mal a le gerer..

    Ma question est donc:

    Comment geres tu ces periodes la?

    Je te souhaite une bonne journee,

    • Bonjour Julie, et merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis vraiment heureuse que tu te retrouve dans mon article, même si ce n’est jamais drôle de savoir que d’autres personnes se retrouvent aussi dans les côtés plus « sombres » liés au fait de vivre à l’étranger, malgré tous les bienfaits d’une telle expérience.
      Déjà, je voulais te dire que tu as beaucoup de chance de vivre en Nouvele-Zélande. C’est un pays que je n’ai jamais visité mais qui me fait beaucoup rêver et dont j’entends beaucoup de bien. Quelle aventure !
      our tenter de répondre à ta question, je voulais commencer par dire que cela ne fait « que » 6 mois que tu vis dans ce pays, et je pense que les périodes difficiles vont s’espacer avec le temps. Je pense que dans ton cas, tu vas apprendre à gérer cette très longue distance avec ton pays d’origine, car la Nouvelle-Zélande est aussi loin que l’on puisse aller si l’on vient d’Europe, après tout 🙂 Je pense que d’ici un an, tu te seras créé une nouvelle vie, cela prend du temps, je pense que tu es encore un peu dans la phase d’adaptation et d’exploration. Ce qui m’aide à gérer les périodes difficiles encore aujourd’hui, c’est vraiment d’essayer de m’entourer de personnes agréables, avec qui j’aime passer du temps. Je trouve que lorsqu’on part à l’étranger et qu’on a tendance à éprouver quelques périodes sombres, le fait de pouvoir passer une soirée avec une amie ou des gens que l’on apprécie est très important. J’ai toujours mis un point d’honneur à me créer mon cercle d’amis à moi, rencontrés à des meet-ups, des évènements, souvent pour expats ou fans de voyage, via les meet-up Couch Surfing, par exemple. J’en parle dans cet article : http://www.lalleedumonde.com/apprendre-langue-conseils/ (c’est un article sur l’apprentissage d’une langue, mais je trouve que beaucoup de conseils s’appliquent au fait de se créer un cercle d’amis dans un nouveau pays!). Je ne dis pas qu’il faut trouver 20 nouveaux amis, parfois simplement une ou deux personnes de confiance suffisent, avec qui on peut avoir de longues discussions, et qui te comprendront ! Et souvent, naturellement, pour moi ce lien profond s’est créé avec d’autres expats, francophones ou pas, car ils vivent la même situation. Attention, loin de moi l’idée de dire de ne pas passer de temps avec des néo-zélandais ! Mais avoir quelques expats avec qui échanger des vues sur la culture de votre pays d’expatration et les coups blues liés à l’expatriation aide énormément aussi, je trouve. Les personnes qui n’ont pas quitté leur pays « pour de bon » ne peuvent simplement pas vraiment comprendre ce que tu traverses, ce n’est pas leur faute, elles n’ont simplement pas vécu une expatriation sur le long terme sans billet de retour, si je puis dire. C’est du moins mon expérience !
      Est-ce que cela t’aide ? Bonne continuation et à très bientôt ! Gabrielle

  • Bonjour Gabrielle,

    Expatriées depuis quasiment deux ans en Italie, nous nous sommes reconnues dans tous les points de ton article… Même si notre vie ici nous plait, c’est vrai que nous traversons parfois des moments compliqués entre le manque des proches, se sentir étranger et l’impression que finalement pas grand monde ne peut comprendre ce que nous vivons. Heureusement, nous sommes sommes parties à deux, deux amies de longue date… On se soutient et on se comprend! Mais ça fait aussi beaucoup de bien de lire des blogs et voir que d’autres personnes dans d’autres pays vivent les mêmes choses 🙂
    On prend beaucoup de plaisir à te lire, et parce que ton blog nous a plu, on a décidé d’en créer nous aussi afin de partager principalement avec la famille et les amis ce que l’on vit dans notre pays d’accueil. Une manière d’être plus proche d’eux…
    Bonne journée,
    Amélie & Laura

    • Bonjour Amelie et Laura, et un très grand merci pour ce gentil message ! Je suis très heureuse de lire que mon blog a contribué à vous donner l’envie de créer le vôtre, c’est vraiment très touchant ! Je vais aller le découvrir avec plaisir. Je comprends tout à fait ce que vous décrivez dans votre commentaire : la vie à l’étranger est belle mais parfois difficile, heureusement vous avez votre soutien mutuel, je trouve votre amitié très touchante, bravo ! À très bientôt, et belle continuation en Italie:) Gabrielle

  • Concernant le médecin je confirme ! Et j’ai fait la même boulette à la Pharmacie! On a l’air très bête et en même temps les Ecossais (je suis sur Glasgow) sont tellement adorables qu’ils en rigolent avec vous ou vous expliquent tout simplement.
    Ou encore quand je reviens sur la Belgique et que je ne trouve plus un mot francais, les réflexions du type « Oh elle fait sa Jean Claude Van Damme » ressortent beaucoup et même si c’est drôle une certaine gêne peut s’installer c’est vrai 🙂 !
    J’aime beaucoup l’article que tu as fait…Ca regroupe EXACTEMENT toutes les difficutlés que l’on peut rencontrer mais malgré tout après les avoir surmonter on se sent tellement plus forts et on en apprend tellement sur nous-même.
    Merci pour tes conseils et continue à nous en donner encore et encore !!

    • Un grand merci Tiffany pour ce si gentil commentaire ! Je suis vraiment heureuse de lire que mes articles te touchent, c’est toujours si agréable de me rendre compte que les sujets sur lesquels j’aime écrire résonnent chez les autres expats ! Tu as beaucoup de chance de vivre en Ecosse, c’est une région si dynamique, belle et chaleureuse. Et vive l’effet JC Van Damme… même si oui, c’est toujours un peu embarassant ! On y travaille 😉 A très bientôt ! Gabrielle

  • J’habite en Autriche depuis plus d’un an maintenant, mais avant cela j’ai vécu plus de deux ans en Suisse, six mois au Canada et un an en Californie. En bref je suis expatriée depuis 5 ans (sans compter les stages à l’étranger que j’ai faits quand j’étais étudiante).

    Par chance, ma famille le vit assez bien et beaucoup de mes amis sont ou ont été expatriés et sont donc assez compréhensifs de ce point de vue là. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils ne manquent pas.

    J’ai d’ailleurs eu récemment un petit coup au cœur quand mon copain m’a dit que, pour ses 40 ans, il allait faire une grande fête dans son pays d’origine avec sa famille et ses amis. Je suis heureuse pour lui, mais je suis aussi triste car je sais que je ne pourrais pas faire la même chose.

    De même, je sais que je vais devoir rater des moments clés dans la vie de mes proches pour des raisons de budget. Comme tu le dis si bien, les retours en France sont un vrai périple avec un agenda de ministres. Et c’est d’autant plus compliqué que mon copain ne vient pas du même pays.

    Mais quand le mal du pays se fait sentir, je me demande si j’ai envie de retourner en France (Non!) et pourquoi j’ai décidé de m’expatrier à la base. (et les raisons sont toujours valables ☺).

    • Bonjour Clémence, et merci pour ton commentaire ! Tu as bien de la chance de vivre en Autriche, j’ai eu l’occasion d’y passer pas mal de temps il y a une dizaine d’années et c’est un pays absolument magnifique. J’ai adoré ! Merci de partager ton point de vue sur cette question que je trouve très intéressante, et tu as raison : il faut se souvenir pourquoi nous sommes parties, toujours pour de bonnes raisons 🙂 J’ai fait un tour sur ton blog qui est très joli, tu fais de bien belles photos. A très bientôt ! Gabrielle

      • Oui, l’Autriche, c’est très joli. J’ai vécu au total 8 mois à Innsbruck quand j’étais étudiante et maintenant j’habite à Vienne.
        Merci pour tes compliments sur mon blog, c’est gentil. Comme je débute complètement, c’est précieux. D’ailleurs, je ferai sans doute quelques posts sur le nord de l’Angleterre prochainement vu que j’y passerai quelques jours à l’Ascension 🙂

  • Bonjour Clemence,
    Tes articles sont très intéressants ! Je suis depuis 3 mois en Irlande et il y a pas mal d’habitudes similaires à l’Angleterre 🙂 Pour cette article, je me reconnais particulièrement sur le point « Les difficultés liées à la langue » : niveau en anglais médiocre, ce qui me limite dans mes échanges et donc l’impression de ne pas être moi-même. Tout comme toi, je comble par de grands sourires. Que c’est frustrant… Juste pour idée, au bout de combien de temps t’es-tu sentis plus à l’aise ?
    Merci à toi et bonne journée
    Cassandra

    • Merci beaucoup Cassandra ! Je suis ravie que mes aeticles te plaisent 🙂 Tu as bien de la chance de vivre en Irlande, quel magnifique pays ! J’y étais pour des vacances récemment et j’ai adoré. Concerneant le niveau d’anglais, je sais que c’est très frustrant au début, surtout quand on a vraiment de parler et d’apprendre ! Je dirais que j’ai commencé à me sentir beaucoup plus à l’aise au bout d’un an ou deux… Un peu long, mais les progrès sont régulier,s et chaque nouvelle expressions employée correctement est une victoire ! J’ai publié un article sur mon blog sur comment améliorer gratuitement son niveau de langue… A creuser pour toi peut-être ! Bonne continuation et à très bientôt 🙂 Gabrielle

  • Bonjour Gabrielle,
    Suite à ton message sur Instagram, je suis venue venue voir ton blog et je suis réellement impressionnée par sa qualité. De même par ta disponibilité et ta bienveillance à répondre à chacun aussi longuement.
    Je me suis reconnue dans tous les points évoqués.
    Cela fait 25 ans que j’ai quitté mon pays natal. Il m’a fallu trois ans pour m’habituer aux différents sentiments et situations que tu décris. J’avoue avoir encore parfois le sentiment de flotter entre deux mondes, sans vraiment parvenir à me sentir ancrée pleinement quelque part. Cette ambivalence fait-elle partie intrinsèque de ceux qui font le choix de partir ? Ou bien certains sont ils suffisamment fluides et détachés de tout pour se sentir chez eux et à l’aise partout ? En tous cas, c’est une expérience qui oblige à évoluer sur beaucoup de points !
    Bonne continuation, avec tous mes encouragements.

    • Bonjour Elizabeth (j’adore ce prénom !), je te remercie pour ce si gentil message ! C’est vraiment un beau cadeau pour moi de savoir que mes articles touchent d’autres personnes ! Tu soulèves une question qui me trotte dans la tête depuis longtemps, concernant cette impression de flotter entre deux mondes : « Cette ambivalence fait-elle partie intrinsèque de ceux qui font le choix de partir ? Ou bien certains sont ils suffisamment fluides et détachés de tout pour se sentir chez eux et à l’aise partout ? ». Parfois, je me demande même si je ne tiens pas ce blog pour répondre en partie à cette question. Globalement, je dirais qu’une grande partie des lecteurs avec qui je discute se reconnaissent dans cet article, mais régulièrement, une personne me dit être totalement libre de ce type de questionnement. Il existe donc des exceptions ! Demander à d’autres ce qu’ils ressentent, ce qu’ils vivent, cela m’aide à avancer dans mes propres rélflexions. Bonne continuation à toi également et à bientôt pour d’autres discussions 🙂 Gabrielle

  • Re-bonsoir Gabrielle,
    Ta réponse me fait écho. Bien sûr, il y a toujours des exceptions mais je crois aussi que parmi ceux qui pensent qu’ils sont au-dessus de ces émotions-là, certains seront peut-être rattrapés par elles à un moment où la vie leur fera un croche-patte quelconque.
    Pour ma part j’étais très proche de ma famille et de mes amis. Au début, la difficulté vient du manque, et puis on s’y fait, et puis plus le temps passe et plus les liens se distendent, jusqu’à se déliter parfois tout à fait. La distance et l’absence sont les plus fortes pour réduire à néant la complicité qu’on pouvait avoir. Une forme de malaise s’installe sournoisement. Et, un jour, on réalise que ça fait bien longtemps qu’on ne s’écrit plus et qu’on ne se téléphone plus non plus. Quand on essaye de relancer quelque chose, il n’y a plus rien. On a changé. Les autres aussi ont changé.
    Les nouveaux amis ne remplacent jamais les anciens, ce sont d’autres types d’amitiés mais je trouve très difficile d’avoir des relations d’amitié aussi puissantes que celles qu’on a eues avec des amis d’enfance ou de sa jeunesse. En tant qu’adulte on a un peu perdu de son innocence en route et ça joue dans la difficulté qu’on a bâtir des relations de totale confiance, solides et durables (enfin, je parle pour moi ! Ce n’est sans doute pas vrai pour tout le monde).
    Je n’étais pas là pour aider mes parents dans leur vieillesse (je revenais seulement en pointillés), je n’étais pas là pour voir mes neveux grandir (seulement en pointillés aussi)… Même avec mes frère et sœurs, la relation s’est distendue, faute d’avoir été entretenue par ma présence.
    Après la disparition de mes parents, la conscience du déracinement s’est faite soudain sentir de manière plus pointue.
    Plus d’autre choix que de regarder devant ! Après tout, on a qu’une vie et autant la vivre comme on le souhaite. Le manque et les émotions qu’on a vécues en étant loin de ceux avec lesquels on s’est construit, on les aurait sans doute eues sous d’autres formes en étant près d’eux. Le manque et les émotions qu’on leur a infligées en étant loin d’eux, ils les auraient sans doute eues sous d’autres formes si on avait été là.
    Conclusion : N’ayons pas de regrets. Vivons bien et comme disait je ne sais plus qui : « Dépêche-toi d’être heureux car les autres ont besoin que tu sois heureux ». (Citation assez approximative mais c’est l’idée 😉

  • Bonjour Gabrielle, merci pour cet article! Il décrit tellement bien ce que je ressens! Je vis depuis 10 ans aux Pays-Bas, j’adore ma vie ici, je suis mariée à un hollandais dont la mère est une expat venant du Brésil donc nous sommes très internationaux! Mais les difficultés que tu décris ne disparaissent pas et mon mari ne le comprends pas toujours (pour lui je devrait me sentir au moins aussi hollandaise que française, et il considère que nos filles sont néerlandaise alors que pour moi c’est si important qu’elles sachent qu’elles sont moitié française aussi). Mais la vie d’expat est tellement enrichissante!! Je vais m’empresser de lire tes autres articles! Bonne continuation, Nathalie

    • Bonjour Nathalie, merci beaucoup pour ton commentaire et ton témoignage ! Je suis vraiment heureuse de lire que tu aimes mon blog, ça me touche énormément ! Quelle vie internationale vous menez, toi et ta famille ! Ma grand-mère est néerlandaise et même si je ne parle (malheureusement) pas néerlandais j’ai toujours ressenti un attachement à ce pays que j’adore ! Si un jour l’opportunité se présentait, j’irais y vivre 🙂 En effet je crois que beaucoup de personnes ressentent d’une manière ou d’une autre certains ou tous les points évoqués dans cet article, à différents degrés. Tu as bien raison de vouloir transmettre leur identité française à tes filles, c’est une telle richesse de posséder plusieurs cultures ! Belle continuation à ta jolie tribu internationale aux Pays-Bas 🙂 A bientôt ! Gabrielle

  • Bonjour, je me reconnais bien dans ton article mais je rajouterais une autre difficulté. Quand on a construit une famille binationale, il y a aussi la difficulté d’être la seule personne de la famille à ne pas être du pays où l’on réside. J’ai le mal du pays, j’ai envie de rentrer en France, mes perspectives d’évolution professionnelle sont un peu bloquées ici… mais mon mari et mes enfants se sentent très bien en Allemagne et pour ma benjamine qui a des problèmes de santé, la prise en charge médicale est excellente ici. Donc, on restera en Allemagne… En attendant, je me fais plaisir en créant mon blog.

    • Bonjour et merci pour ce commentaire si juste ! Tu as raison, c’est bien une difficulté qui revient régulièrement dans mes discussions avec mes lecteurs. Ce n’est pas facile et je suis heureuse de lire que tu sembles quand même trouver des points positifs qui te permettent d’apprécier la vie dans ton pays d’adoption ! Une bonne prise en charge médicale n’est pas négligeable en effet, on a tendance à oublier à quel point c’est un luxe ! Ton blog est super, plein de conseils pratiques et on sent ton amour pour ton pays d’adoption. Bonne continuation ! Gabrielle

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